Comment utiliser le lombrithé pour ses plantes ?

La première fois que j’ai ouvert le petit robinet de mon lombricomposteur, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Un petit filet brun, un peu trouble, s’est mis à couler. Et là je me suis dit : « OK, c’est quoi ce truc ? Je peux m’en servir ou je le jette ? »

Ce liquide, on l’appelle le lombrithé, ou parfois « thé de compost ». Et crois-moi, c’est une véritable potion magique pour les plantes… à condition de bien l’utiliser !

Voici tout ce que j’ai appris après plusieurs mois à récupérer, tester, diluer et bichonner mes plantes avec ce précieux liquide.

Le lombrithé, c’est quoi exactement ?

Le lombrithé, c’est le jus issu de la décomposition des déchets organiques par les vers dans ton lombricomposteur.
En gros, c’est le “jus de digestion” de tout ce qu’ils mangent.

Ce liquide s’écoule naturellement vers le bas du composteur, où il est récupéré dans un petit bac ou via un robinet.

Attention : ce n’est pas un engrais en soi, mais plutôt un stimulant naturel très riche en micro-organismes bénéfiques, enzymes et éléments nutritifs.

Faut-il le diluer avant de l’utiliser ?

Oui, absolument. Le lombrithé pur est trop concentré pour être utilisé directement. Il pourrait brûler les racines de certaines plantes, surtout les jeunes pousses.

La bonne dilution :

1 dose de lombrithé pour 10 doses d’eau
(Exemple : 1 verre de lombrithé pour 1 litre d’eau)

Utilise de préférence de l’eau de pluie ou de l’eau du robinet reposée (pour évacuer le chlore).

Sur quelles plantes l’utiliser ?

Le lombrithé convient à presque toutes les plantes, à condition d’être bien dilué. Voici où je l’utilise :

Idéal pour :

  • Plantes d’intérieur (ficus, pothos, monstera…)
  • Plantes en pot sur le balcon
  • Semis ou jeunes plants (attention à la dilution !)
  • Légumes du potager : tomates, salades, courgettes…

À éviter :

  • Plantes fragiles ou tropicales très exigeantes (orchidées, cactus…)
  • Plantes en période de dormance (l’hiver, elles n’ont pas besoin d’un coup de boost)

Quand l’appliquer ?

Le lombrithé est à utiliser en période de croissance active, c’est-à-dire du printemps à l’automne. Je l’applique environ 1 fois par semaine, pas plus. Pas besoin d’arroser tous les jours avec !

Le bon moment : le matin ou en fin de journée, pour éviter l’évaporation trop rapide.

Et s’il sent mauvais ?

Un lombrithé bien équilibré a une odeur légère, de terre, presque boisée.
S’il sent vraiment fort (genre œuf pourri ou vinaigre), c’est qu’il a fermenté. Dans ce cas :

  • Ne l’utilise pas sur tes plantes
  • Verse-le dans le compost de jardin ou jette-le dans les toilettes

Pour éviter ça, je le vide régulièrement (1 à 2 fois par semaine) et je le conserve maximum 24 à 48h au frigo si je ne l’utilise pas tout de suite.

Erreurs que j’ai faites au début (et que tu peux éviter)

ErreurConséquenceSolution
Utiliser le lombrithé purRacines brûléesToujours diluer 1:10
En stocker trop longtempsOdeur / fermentationUtiliser rapidement ou jeter
Arroser tous les jours avecSurdose de nutrimentsMax 1x/semaine
L’appliquer en plein soleilÉvaporation rapideLe matin ou le soir

Et le résultat ?

Depuis que j’utilise le lombrithé sur mes plantes, je vois clairement la différence : des feuilles plus brillantes, une croissance plus rapide, et des plantes beaucoup plus résistantes. C’est comme un petit boost naturel, gratuit, et fait maison.

Et entre nous, c’est aussi hyper gratifiant de voir que les déchets de ma cuisine… finissent par nourrir mes plantes. Un vrai cercle vertueux !

Et pour s’en souvenir enregistrez/partagez cette infographie :

Infographie - Comment utiliser le lombrithé pour ses plantes ?

By Jessica

Je m'appelle Jessica, et je vis en région lyonnaise, en appartement avec mes plantes, mon compost… et mes vers de terre ! J’ai découvert le lombricompostage un peu par hasard, en cherchant à réduire mes déchets. Et ce qui devait être un petit geste écolo est devenu une vraie passion. Aujourd’hui, je partage mon expérience sur lafabriqueacompost.fr pour aider d’autres personnes à se lancer, simplement et sans prise de tête. Pas besoin d’être expert·e ou d’avoir un jardin : avec quelques astuces et un peu de curiosité, tout le monde peut composter — même en ville !

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