Jardiner avec son compost

Quand j’ai commencé le compostage chez moi, dans mon appartement en région lyonnaise, je ne pensais pas une seconde que ça allait changer ma façon de jardiner. Pour moi, le compost, c’était juste un moyen de réduire mes déchets de cuisine et de faire un petit geste pour la planète.
Et puis, un jour, en regardant ce mélange brun et moelleux au fond de mon lombricomposteur, je me suis demandé : “Est-ce que je pourrais l’utiliser pour mes plantes ?”

Spoiler alert : la réponse est oui. Et aujourd’hui, je ne jardine plus jamais sans mon compost maison.

Un compost, c’est plus qu’un déchet valorisé : c’est un vrai amendement naturel

Avec le temps, j’ai compris que le compost est bien plus qu’un simple engrais. C’est un amendement, c’est-à-dire qu’il améliore la qualité du sol. Il le rend plus vivant, plus riche, plus aéré. Et les plantes, elles le sentent tout de suite.

J’utilise principalement deux types de compost chez moi :

  • du compost mûr, bien noir, qui sent bon la terre après la pluie ;
  • et du lombricompost, que je récupère de mon lombricomposteur, un peu plus humide et très concentré.

Chacun a ses usages, et je vous explique comment je les utilise dans mes petits coins de verdure.

Où je jardine avec mon compost (et pourquoi ça marche)

Je n’ai pas de jardin à proprement parler. Mon terrain de jeu, c’est mon balcon et quelques pots disséminés un peu partout dans l’appartement et chez mes proches. Et pourtant, mon compost me sert partout.

Sur le balcon

Dans mes bacs à légumes, j’utilise le compost pour enrichir la terre avant la plantation. Un petit mélange à la main avec la terre existante, et mes tomates ou courgettes sont ravies. En cours de saison, j’en rajoute un peu au pied des plants, comme un paillis nutritif.

Pour les plantes vertes

Pour mes plantes d’intérieur, j’ajoute une fine couche de compost en surface, puis j’arrose doucement. Je vois la différence sur les feuilles : elles deviennent plus épaisses, plus vertes, plus toniques.

Dans les jardinières de fleurs

Un peu de compost à chaque rempotage, et parfois, juste saupoudré au-dessus. Ça booste vraiment les floraisons. Mes cosmos et mes œillets d’Inde ne s’en sont jamais aussi bien portés.

Mes erreurs de débutante avec le compost (et ce que j’ai retenu)

Au tout début, j’étais impatiente. Dès que j’avais du compost “à peu près prêt”, je voulais l’utiliser. Une fois, j’ai mis du compost trop jeune dans un pot de basilic. Résultat : odeur de fermentation, moucherons, et une plante qui a dépéri en quelques jours.

Depuis, j’ai appris à reconnaître un compost mûr :

  • il est sombre et friable,
  • il ne sent pas mauvais (juste la terre, c’est tout),
  • on n’y voit plus de restes alimentaires.

Je préfère aussi tamiser mon compost, surtout pour les pots. Ça évite les gros morceaux qui mettent plus de temps à se décomposer.

Le lombricompost : mon “secret” pour les plantes fatiguées

Je vous en parle souvent sur le site, mais je le redis ici : le lombricompost, c’est ultra-puissant. Je l’utilise en toute petite quantité, parfois dilué avec de l’eau tiède pour faire un “thé de compost” maison. Une ou deux cuillères au pied d’une plante un peu triste, et elle repart comme par magie.

Mais attention : c’est très concentré, donc pas question d’en mettre des poignées comme avec le compost classique. Une noisette suffit, surtout pour des plantes en pot.

Jardiner avec son compost, c’est aussi une manière de boucler la boucle

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est cette sensation de fermer un cycle. Je cuisine, je composte, je jardine… et mes plantes me remercient en retour. Il y a quelque chose de profondément satisfaisant à voir pousser des fleurs ou des légumes grâce à ses propres épluchures.

Et ce n’est pas qu’une histoire d’écologie ou de déchets : c’est un lien avec le vivant. On comprend mieux les saisons, les rythmes, la patience. On apprend que la terre a besoin de soin, mais qu’elle sait aussi très bien se débrouiller quand on lui donne un petit coup de main.

En conclusion

Je ne suis pas jardinière de métier. Je suis juste une citadine qui a découvert, un peu par hasard, qu’on peut faire du compost même en appartement, et surtout qu’on peut s’en servir au quotidien.
Alors si vous avez un peu de compost chez vous, même juste une poignée… essayez. Mettez-en dans un pot, sous un pied de tomate, autour de vos fraises. Observez. Et vous verrez.

C’est peut-être là que la magie commence.

By Jessica

Je m'appelle Jessica, et je vis en région lyonnaise, en appartement avec mes plantes, mon compost… et mes vers de terre ! J’ai découvert le lombricompostage un peu par hasard, en cherchant à réduire mes déchets. Et ce qui devait être un petit geste écolo est devenu une vraie passion. Aujourd’hui, je partage mon expérience sur lafabriqueacompost.fr pour aider d’autres personnes à se lancer, simplement et sans prise de tête. Pas besoin d’être expert·e ou d’avoir un jardin : avec quelques astuces et un peu de curiosité, tout le monde peut composter — même en ville !

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