Si ton compost sent mauvais, ne panique pas : c’est souvent un déséquilibre facile à corriger…
Je me souviens très bien de la première fois où j’ai ouvert mon composteur et que j’ai senti une odeur… franchement pas agréable. Un mélange d’œufs pourris, de légumes fermentés, et de vieille poubelle. Honnêtement, ça m’a presque découragée. Je pensais que j’avais tout bien fait — trié, ajouté des épluchures, mis un peu de carton… et pourtant, ça puait.
Mais en fait, c’est super fréquent au début. Et bonne nouvelle : un compost qui sent mauvais, ce n’est pas normal… mais c’est souvent très facile à corriger.
Dans cet article, je vais t’expliquer les causes possibles, comment réagir, et ce que je fais désormais pour garder un compost sain… et sans odeur.
Compost qui sent mauvais : les causes les plus fréquentes
Un bon compost doit dégager une odeur douce de sous-bois. S’il sent l’ammoniaque, le pourri ou l’acide, c’est qu’il y a un déséquilibre. La cause est souvent l’une de ces trois raisons :
1. Trop d’humidité
C’est la cause la plus fréquente. Trop de déchets humides (fruits, légumes, marc de café…), pas assez de matières sèches pour absorber.
Résultat ? Le mélange devient boueux, l’air ne circule plus, et les bonnes bactéries sont remplacées par d’autres… bien moins sympathiques. Et qui sentent.
2. Manque d’aération
Le compost a besoin d’oxygène pour fonctionner correctement. S’il est trop tassé ou pas remué de temps en temps, il devient anaérobie (= sans oxygène). Et là encore, c’est la porte ouverte aux mauvaises odeurs.
3. Mauvaises matières ajoutées
Certains déchets ne devraient jamais aller au compost : viande, poisson, produits laitiers, restes gras… Ils se décomposent mal, fermentent vite, et sentent très mauvais.
Comment réagir si ton compost sent mauvais ?
Pas de panique ! C’est souvent réversible en quelques jours. Voici mes réflexes dès que je détecte une odeur suspecte :
1. J’ajoute du « brun »
Du carton brun, des boîtes à œufs, du papier journal, des feuilles mortes… tout ce qui est sec, fibreux, non imprimé. Ça absorbe l’humidité, structure le compost, et restaure l’équilibre.
Je garde toujours un petit stock de carton découpé à côté de mon composteur, au cas où.
2. Je mélange le tout
Un petit coup de fourche ou une baguette en bois suffit à aérer le compost. On brasse doucement, pour faire entrer l’air et relancer le bon processus de décomposition.
3. Je laisse respirer
Si c’est possible, je laisse le couvercle légèrement entrouvert pendant quelques heures (sauf en cas de pluie bien sûr), pour évacuer les gaz.
4. Je fais une pause
Je ralentis les apports pendant 2-3 jours, surtout si j’avais mis pas mal de fruits ou d’épluchures. Les vers ou les bactéries ont besoin de souffler un peu.

Bonus : l’astuce du test d’humidité
Prends une poignée de compost et serre-la dans ta main :
- Si ça coule : trop humide
- Si ça tient en boule sans goutter : parfait
- Si ça s’effrite : trop sec
Dans tous les cas, le carton brun est ton meilleur ami !
Et côté lombricompostage ?
Dans un lombricomposteur, les odeurs viennent souvent :
- d’un excès de marc de café ou de fruits trop sucrés
- d’un bac trop tassé
- ou de l’accumulation de déchets sans assez de carton
Ici aussi, j’ajoute du carton, je brasse un peu, et je ralentis les apports. Les vers adorent qu’on leur laisse du temps.
Prévenir plutôt que guérir
Aujourd’hui, mon compost ne sent plus jamais mauvais. Voilà ce que je fais régulièrement :
- J’ajoute du brun à chaque apport de déchets
- Je remue légèrement une fois par semaine
- Je n’ajoute jamais de viande, poisson, lait ou reste cuisiné
- Je coupe tout en petits morceaux (ça accélère la dégradation)
Vous aurez plus d’informations dans ce qu’il faut ou non mettre dans un composteur dans un autre guide pratique.
Mon conseil perso
Le compost, c’est vivant. Il faut parfois juste un peu de patience, quelques ajustements, et surtout… ne pas culpabiliser. J’ai fait toutes les erreurs possibles, et pourtant aujourd’hui, mon bac fonctionne à merveille.
Et honnêtement ? Rien que pour cette odeur de terre fraîche quand on soulève le couvercle… ça vaut le coup d’apprendre